Ils étaient, samedi 29 janvier 2022, matin, une cinquantaine de personnes à manifester contre le projet d’extension du parc d’activités des Portes de Bretagne, à Servon-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine). Et de réclamer un projet plus écologique.
Ils habitent Servon-sur-Vilaine, Noyal-sur-Vilaine mais aussi dans des communes du pays de Châteaugiron. Point commun : ils s’opposent au projet d’extension du parc d’activités des Portes de Bretagne sur 27 nouveaux hectares en plus des 14 existants.
Samedi 29 janvier, le matin, ils étaient donc une cinquantaine à s’être réunis à l’entrée du parc d’activités pour faire entendre leurs voix mais surtout leur opposition.
« Surtout sur des questions environnementales, assure Damien Gentilleau, membre du collectif Stop PAPB2. Nous voulons protéger ses terres agricoles de bonnes qualités agronomiques et ce projet va aussi entraîner une perte de biodiversité, provoquer encore une artificialisation des terres, nous faire subir de nouvelles nuisances avec un trafic routier plus important. »
Des revendications aussi plus politiques. « Servon a déjà une zone d’activités importante et nous ne comprenons pas cette volonté de l’étendre encore. » Pour cet autre opposant, s’il y a un projet d’extension, « il faut qu’il soit plus raisonné. Il n’y a pas besoin d’autant d’hectares et nous préférions voir plutôt des petites entreprises locales s’y installer ou des maraîchers. »
Au passage, le collectif s’inquiète de n’avoir aucune information sur les entreprises attendues dans cette nouvelle zone prévue par Pays de Châteaugiron communauté. « Nous souhaitons engager un vrai débat avec l’ensemble des citoyens et citoyennes. »
« On ne peut pas mettre un territoire sous cloche »
Pour Dominique Denieul, président du Pays de Châteaugiron communauté, « le projet est engagé depuis 2015. Inscrit au Scot (Schéma de cohérence territoriale) du Pays de Rennes ». Situé en bordure de 4 voies, sur l’axe Rennes – Paris il est pour lui indispensable : « Des entreprises du territoire n’attendent que ça. Elles veulent s’agrandir ou se relocaliser ici. Le fait d’être en bordure d’un axe routier et d’avoir une gare dans la commune est un atout. »
Il revient sur la genèse de cette extension : « En 2015, ces terres étaient agricoles. Nous avons proposé au Gaec en place d’être déplacé à Saint-Didier. Finalement les agriculteurs ont préféré une indemnisation. » Cinq maisons sont sur le site, quatre propriétaires ont accepté de vendre, le cinquième est en cours d’acceptation. « Les syndicats agricoles ont aujourd’hui acté le projet. »
Incompréhension aussi de Melaine Morin, le maire de Servon-sur-Vilaine : « Ce projet a été repris et ajusté. Trois hectares ont été retirés pour préserver le bocage. Pour le moment nous sommes en concertation préalable. Le projet avance à son rythme et je ne suis pas au courant d’une expression officielle de ce collectif. »