À Servon-sur-Vilaine un collectif s’oppose à l’extension d’un parc d’activité (Le Télégramme)

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Les membres du collectif Stop PAPB2, qui s’opposent à la création d’un parc d’activité sur la commune de Servon-sur-Vilaine, au sud de Rennes, organisaient ce samedi une réunion d’information et de mobilisation autour de ce pro-jet. Ils entendent ainsi dénoncer notamment une artificialisation des terres agricoles et défendre un projet plus écologique.

C’est devant une des banderoles installées aux abords du site retenu pour ce projet, qu’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à l’appel du collectif StopPAPB2. Celui-ci a été créé en mai dernier par des citoyens et élus de Servon-sur-Vilaine, Noyal-sur-Vilaine et du Pays de Châteaugiron Communauté, qui ne souhaitent pas voir l’implantation d’une nouvelle zone d’aménagement à Servon-sur-Vilaine: le «Parc d’Activité des Portes de Bretagne nº2». Le projet, qui devrait s’étendre sur 27 hectares, est porté, depuis 2016, par la communauté de communes du Pays de Châteaugiron, qui souhaite ainsi répondre à la demande d’installation d’entreprises et d’artisans.

Nuisances

La commune accueille déjà un parc d’activité sur 14 hectares. Son extension, sur une zone deux fois plus grande suscite ainsi des inquiétudes. «On s’oppose à ce projet notamment pour des raisons environnementales. Il devrait s’étendre sur 27 hectares de terres agricoles de qualité. On va perdre de la biodiversité. Il faut arrêter l’artificialisation des terres qui sont grignotées d’années en années. Il est temps de dire stop. D’autres nuisances seront également liées comme le trafic routier, l’embolie de la circulation près de la quatre voies, ou encore la pollution atmosphérique, le problème de la ressource en eau aussi» souligne Damien Gentilleau membre du collectif StopPAPB2.

Un projet différent

Pour les membres du collectif face à un projet «démesuré et inadapté» une autre solution est envisageable tout en préservant l’environnement, le cadre de vie et des activités agricoles. «On ne sait pas quel type d’entreprise pourrait s’implanter. Il devrait y avoir trois quarts de la surface pour des entreprises industrielles et un quart pour des artisans. Nous ne sommes pas contre l’installation des artisans locaux. Mais pas sur une surface de 27 hectares, sur une superficie plus petite. Nous voulons un projet différent portant des emplois locaux et utiles localement. Le plan climat-air-énergie territorial duPays de Châteaugiron met en évidence un manque criant de productions locales de légumes pour l’alimentation dans les cantines, les collectivités. On pourrait ainsi par exemple développer une activité de maraîchage pour produire localement des légumes de qualité» explique Thierry Panaget conseiller municipal de Servon-sur-Vilaine qui précise «Nous voulons maintenir une commune à caractère rural et préserver la qualité de vie des habitants». Même analyse pour Benoît Foucher, élu communautaire et de la mairie de Noyal-sur-Vilaine: «Avec les ressources financières des entreprises installées sur le secteur, rapporté au nombre d’habitants, nous sommes la communauté de communes la plus riche de Bretagne. Nous avons une autre urgence, c’est d’abord la transition écologique». Pour l’heure une dizaine d’habitations et une ferme situées directement sur la zone du site devraient faire l’objet de rachats dans le cadre de ce projet selon les membres du collectif.

© Le Télégramme – Article du 29/02/2022

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